Lorsqu’on termine ses études de chirurgie dentaire, une question cruciale se pose rapidement : où exercer ?
Si le Code de la sécurité sociale affirme depuis toujours la liberté d’installation, en réalité, le territoire français n’est pas uniforme, et certains choix auront un impact direct sur vos démarches administratives… et vos revenus.
En 2025, les règles évoluent et le nouveau zonage mis en place par les Agences Régionales de Santé (ARS) et l’Assurance Maladie change la donne.
Une carte de France à 5 vitesses
Les territoires sont aujourd’hui classés en 5 zones, selon leur densité en offre de soins bucco-dentaires. Ce zonage, défini par les ARS, repose sur l’Accessibilité Potentielle Localisée (APL), un indicateur complexe qui prend en compte :
- le nombre de praticiens réellement en exercice,
- leur activité effective,
- les besoins en soins selon l’âge de la population,
- le temps d’accès aux soins.
Voici les 5 zones définies :
1. Zones très sous-dotées
👉 Ce sont les territoires les plus fragiles, représentant environ 30 % de la population. L’offre de soins y est insuffisante, l’accès est difficile. Ce sont aussi les zones où les aides financières à l’installation sont les plus fortes.
2. Zones sous-dotées
👉 Un peu mieux desservies, ces zones couvrent 15 % de la population. Elles peuvent donner accès à certaines aides locales ou régionales, selon les départements.
3. Zones intermédiaires
👉 Ce sont les zones dites “neutres” : ni en manque criant de soignants, ni en situation de surpopulation médicale. Elles couvrent 35 % de la population française.
4. Zones très dotées
👉 Dans ces zones (15 % de la population), l’offre de soins est élevée. L’installation y est libre, mais sans aides spécifiques.
5. Zones non prioritaires
👉 Elles ne concernent que 5 % de la population, mais concentrent souvent les cabinets dans les grandes villes. L’installation y est très encadrée, car un chirurgien-dentiste ne peut y exercer que s’il remplace un confrère partant à la retraite ou cédant son activité.
Voici un aperçu des régions avec le plus de zones très sous-dotées :
Pourquoi ce zonage est important pour vous ?
Ce zonage n’est pas seulement une question statistique. Il détermine vos droits à être conventionné, vos relations avec l’Assurance Maladie, et votre accès aux aides à l’installation ou au maintien d’activité.
Par exemple :
- Une installation en zone très sous-dotée peut vous faire bénéficier jusqu’à 50 000 € d’aides.
- En revanche, en cas d’installation dans une zone non prioritaire sans reprendre l’activité d’un confrère, vous ne pourrez tout simplement pas être conventionné (sauf rares dérogations).
Autrement dit : le zonage influence votre quotidien, vos finances, et votre visibilité.
Et maintenant ?
Avant de choisir votre lieu d’exercice, prenez le temps d’analyser la zone, ses contraintes et ses avantages (sachant que la révision du zonage a lieu tous les deux ans ). Chez Anodys Avocats, nous accompagnons les chirurgiens-dentistes dans toutes leurs démarches juridiques d’installation, y compris dans les zones très sous-dotées, en vous aidant à :
- choisir la bonne structure (SEL, SCP, SCM…),
- sécuriser vos relations avec la CPAM (caisse primaire d’assurance maladie),
- signer un contrat d’aide à l’installation dans les meilleures conditions.
👉 Pour en savoir plus, contactez-nous directement ou parcourez notre site.